Mise en bouche

mardi 15 mai 2012

Préparation : lesson n°7


Après des stages sur la sécurité en mer, voilerie, médicale et des stages de pratique, nous voici pour faire un stage sur la météo. On ne part en voilier pendant un an sans savoir interpréter la météo pour naviguer en toute sécurité.

Le week-end dernier, soit du 11 au 13 Mai, nous avons fait un stage Météo, délivré par les Glénans, centre de voile très connu, situé sur les berges de Paris. Après ces trois jours, Evelyne Dhélia peut se rhabiller, nous voilà. J
Un anticyclone
Ce fût un stage très théorique, mais c’est important si nous voulions connaître le système des phénomènes météo. D’un point de vue culture générale, c’était très intéressant et passionnant. Nous connaissons maintenant la différence entre un anticyclone et une dépression, reconnaître les nuages et ce qu’il présage (en gros, plus le ciel est bas, plus le temps sera mauvais) et nous pouvons donc analyser les cartes météo et naviguer en toute sécurité. Cédric avait triché un peu, en lisant le livre « Météo et Stratégie » de Jean-Yves Bernot.
Maintenant, il faut aussi s’entraîner pour peaufiner nos observations et analyses.
Y’a p’u de saison ma p’tite dame !

Préparation : Premier pas sur notre bateau

Nous avons enfin notre bateau, celui qui nous transportera sur des eaux chaudes et turquoises... Enfin !

Mais avant de partir, il faut le préparer, lui redonner une santé. C'est qu'il a dix ans ce p'tit catamaran ! :) Il est actuellement au Port Saint Louis du Rhône, à côté de Marseille pour différentes réparations.

Mi-avril, nous sommes donc allés lui rendre visite. Voiture chargée à bloc avec les premiers éléments pour ce projet qui étaient entassés dans un box. Nous profitons de cette semaine de vacances à Nice pour passer une journée sur le bateau et s'y imprégner... et s'installer. Nous voulions également que Tibo, mon fils de 3 ans 1/2 puisse le voir et prendre aussi ses marques. C'est chose faite !

On prend ses marques...
Notre catamaran... cela fait tellement du bien d'être enfin dessus, de le voir... Nous en profitons de faire l'inventaire complet (enfin presque) et prendre les mesures pour voir où nous pouvons mettre la machine à laver (bah oui, vous ne pensez pas que je vais laver le linge à la main durant un an, hein ?! :)). Tibo a pu également profiter de sa cabine, en s'allongeant pour regarder un petit film pendant que Maman s'affairait à inventorier et que Cédric cumulait les rendez-vous avec les différents prestataires pour les réparations. En parlant de réparations, deux soucis se sont profilés sur lesquels nous n'avions pas imaginé un tel budget.



Premier souci : les moteurs. Le mécanicien du Port nous dit qu'il est préférable de changer les moteurs car les taux de compression ne sont pas, 3 sur 4 sont en dessous des 20% (ce qui n'est pas bon apparemment). Mais bon deux moteurs de 55CV à changer, vous imaginez bien que ce n'est pas gratuit... Notre mandataire, qui nous a permis de trouver notre catamaran, nous a dit qu’il n’était pas nécessaire de les changer. Au bout de 10 ans, il marchait quand même sans fumée.  Je vous passe tous les détails. Après donc plusieurs conseils, nous avons opté pour garder les moteurs. On ira les essayer.

Deuxième souci : le gréement. Ce dernier a plus de dix ans et il doit être donc révisé. Mais pour  cela, il faut démâter le mât et changer les différents cordages qui tiennent le mât. Bien sûr, tout cela a un coût et demande également du temps. Nous attendons les différents devis que nous avons demandés. Espérons que cela ne prendra pas trop de temps.
Les nouvelles voiles arriveront fin Mai/début Juin. Nous allons chercher le moteur Hors-bord de l’annexe la semaine prochaine à côté de Quiberon. Ça avance, même si cela n’en a pas l’air…

En avant Guingamp !

vendredi 30 mars 2012

PREPARATION : L'achat du bateau - The End

Après de multiples péripéties (que dis-je des milliers de péripéties, et j'exagère à peine...), nous avons notre catamaran : un Catana 471.

Nous avons visité ce bateau pendant les vacances de Noël, à côté de Toulon. Rappelez-vous nous cherchions un catamaran, de plus de 40 pieds, idéalement un 44 pieds, de modèle Catana ou Outremer. Bref un beau catamaran qui avance, spacieux et habitable pour notre périple. Et nous l'avons trouvé, plutôt on l'a enfin acheté, ce qui fût périlleux !

Un Catana 471 (soit 47 pieds, environ 14 mètres de long)
Année de construction : 2001
Version 4 Cabines avec 2 salles de bains et 2 toilettes séparés
Mât carbone
avec un genaker sur enrouleur, un génois sur enrouleur, un spi et une grande voile.

Il y a certes des travaux, comme remplacer la grande voile, le génois, le trampoline, revoir les moteurs et pleins de petits détails pour faire ce voyage en toute sécurité. Mais c'est un beau bateau qui va nous emmener loin...

Bon, par contre, nous ne savions pas que cet achat allait être aussi compliqué et fastidieux. Cédric ne me contredira pas, vu que c'est lui qui a tout géré... (Merci mon chéri) et il en a passé des heures pour trouver un prêt LOA, une assurance pour le bateau, une assurance décès pour le prêt, l'expertise... Trois mois bien remplis par la paperasse et les différents appels entre les différents organismes. Faut être réellement motiver !
En même temps, d'après ce les différents interlocuteurs nous disent, il est rare que cela soit si fastidieux. Je me dis simplement qu'on l'aura bien mérité cette année au soleil...:)

Donc nous allons sortir le champagne, bien que la préparation n'est pas terminée. Il faut faire les travaux qui ont déjà bien commencés et les différents achats pour finaliser le bateau (balise de détresse, matelas, grande voile, moteur hors-bord...).

Voici quelques photos de NOTRE catamaran :




Actuellement, notre bateau repose à Marseille pour se refaire une p'tite santé. En Mai, il ira se mouiller à côté de Perpignan.
Fin Août, à nous l'aventure !!!

vendredi 9 mars 2012

PREPARATION : Lesson n°6

Quand on est dans la lancée... et un stage, UN !
La semaine dernière, nous sommes allés à la Trinité-sur-Mer pour deux jours de stage Sécurité et Survie en mer, grâce à l'association STW dont je vous ai déjà tant parlé. Ces stages nous font voyager, c'est le moins que l'on puisse dire... :)

Comme le nom du stage l'indique, le but de ce dernier était d'apprendre les gestes de sécurité en mer et d'agir en conséquence.
Le premier jour, nous avons étudié les incendies et les extincteurs adéquats, les différents de radeaux de survie avec le matériel présent, les outils de navigation et de sécurité indispensables à bord...
Pour la pratique, nous avons enfilés des combinaisons de survie, pour nager dans l'eau froide de l'Atlantique (elle était à 9°C... aglagla...) afin d'apprendre à grimper dans le radeau de survie, à se positionner dans l'eau pour être vu du ciel... Heureusement, la combinaison était étanche et la baignade fût, tout de même, revigorante.

Le deuxième jour, nous avons appris les techniques d'homme à la mer. La matinée fût théorique. L'après-midi, elle, fût dans la pratique avec une sortie en mer en voilier. Un pauvre naufragé désigné volontaire s'est même jeté à l'eau (et pas qu'une fois) pour cet exercice. Avec une combinaison étanche, je vous rassure.
Cela reste très impressionnant... Au milieu de l'exercice, le brouillard est tombé. Impossible de voir à plus de 10 mètres... Pour rentrer au port, cela fût épique !

Cette formation a été très instructive. Elle m'a fait peur sur le coup (comme toutes les stages que nous faisons d'ailleurs), mais avec le recul, c'est plutôt rassurant. Nous savons quoi faire si un problème surgit et qu'il faut quitter le bateau si jamais il coule. Enfin pour qu'un bateau, surtout un catamaran se retourne, il faut prendre beaucoup de risques (que nous ne ferons pas bien entendu). Un catamaran est, de plus, insummersible... Même si ce dernier se retourne, il ne coulera jamais. Ah c'est beau la technologie !

A très vite pour nos prochaines aventures !

vendredi 24 février 2012

PREPARATION : Lesson n°5

Avant de vous parler précisément de notre bateau qui est en cours d'achat, je vais vous parler du stage récemment effectué : formation ATMSI (Apprentissage aux Techniques Médicales en Situation d'Isolement), grâce à l'association STW (encore, et oui, merci à elle pour son panel de formations très bien construites et indispensables pour ce type de projet).
Une formation dispensée par un médecin, avec un diplôme de médecine maritine.
 
En résumé, le but de cette formation est d'assimiler les principes de la médecine en isolement en déterminant le bilan vital de la personne blessée et en apprenant les gestes de survie, de transmettre les informations aux médecins, d'appliquer les prescriptions et de composer une pharmacie. Tout cela, afin d'être autonome sur notre bateau.

Grâce à cette formation, on se rend compte, dans la vie courante, que nous sommes facilement en situation d'isolement, même sur la terre ferme. Imaginez, vous partez à la campagne en week-end en amoureux, dans un gîte romantique. Là, malheureusement, un accident de la route survient, vous ou votre ami(e) est blessé(e). Le temps que les secours arrivent (et au milieu de nulle part, parfois cela peut mettre du temps), il faut quand même réagir afin d'éviter des éventuelles complications. Sait-on jamais !

Avec une formation d'AFPAS à mon actif, j'avais déjà des bases solides pour réagir à des situations de premiers secours. Mais la notion est dite : premiers secours ! Tout est dans ce mot.
Parce qu'au milieu de l'Atlantique, les secours n'arrivent pas aussi vite que sur terre. Par exemple, en formation à l'AFPAS, on apprend à pratiquer un massage cardiaque jusqu'à l'arrivée des secours, mais quand les secours mettent 24h/48h pour arriver, que fait-on ? On fait le massage jusqu'à leur arrivée ?
Fil non résorbable ou agraphe ?

Bon apprend déjà qu'après un massage cardiaque, en situation d'urgence, seulement 1% des personnes survivent sur la terre ferme, imaginez donc en mer... Et oui, tout ne se passe pas comme dans les films... où contrairement au héros, après un massage cardiaque, nous, on ne se relèvera pas et encore moins faire un sprint.
Pour revenir à la formation, nous avons donc appris à différencier des vraies urgences, des fausses (vous me direz, sur mer, tout peut devenir de vraies urgences... mais restons positifs). Par exemple, nous avons appris à suturer des plaies, à faire des injections. Merci aux pieds de cochon et aux pamplemousses qui nous ont servi de test. Je dois dire que c'est impressionnant. Suturer une peau, enfoncer une aiguille dans la peau et la ressortir, c'est limite de la charcuterie. Enfin on a, au premier abord, ce sentiment, mais avec de la pratique, ça se passe mieux, surtout avec une aiguille plus fine. Ah bah oui, là, ça va mieux !
Rassurez-vous, on ne suture pas comme ça, avec un bout de bois dans la bouche du blessé et un coup de whisky, on anesthésie quand même (et désinfecte hein). On n'est pas des barbares !


Cette formation est très complète, on se fait des frayeurs, mais avec du recul, c'est rassurant. Nous savons tous que les premiers gestes sont essentiels pour rester en vie, que ce soit sur terre ou sur mer. Nous sommes parés !

Nous avons même achetés une pharmacie complète : set de suture, anesthésie locale, pansements, bandages, kit en cas de brûlure et j'en passe.
Donc même si vous ne partez pas sur l'eau comme nous, je pense qu'il est intéressant de passer un niveau de premiers secours pour palier à toutes situations. Grâce à mon AFPAS, j'ai su quoi faire quand mon fils de 2 ans (à l'époque), c'était enfoncé une pièce de sa moto dans le nez, à 2h du matin.

Je vous y encourage !


Merci au Dr Vincent Delire pour ces précieux conseils et son contact chaleureux. 
 

lundi 2 janvier 2012

Happy New Year !!



Bonne année 2012
à vous, cher lecteur !




Que cette année vous apporte tous le bonheur que vous souhaitez !
Et n'oubliez pas :

Réalisez vos Rêves !!

dimanche 11 décembre 2011

PREPARATION : Le "Chiche" devient réalité

S'envoler pour ses rêves, qui n'a pas rêvé de le faire ? Pour nous, ce n'est pas vraiment le bon verbe, ça serait flotter, le verbe adéquat. Flotter sur la mer, découvrir d'autres pays, d'autres gens, d'autres cultures, partir à l'aventure en somme. Cette décision a été finalement assez simple, le rêve était présent et il a suffi d'un "Chiche ?" pour le réaliser et nous donner ce sentiment de liberté.
Parce que c'est ça, ce projet est une envie de diriger sa vie différemment.


En prenant connaissance de notre projet, vous avez tous eu un petit moment où vous vous êtes dit "Sont fous ces jeunes ! Partir au milieu de l'Atlantique avec un voilier, en laissant familles et amis sur terre et en abandonnant leurs appartements et leurs boulots".
Nous sommes peut-être fous ou même complétement cinglés, qui sait ! Personnellement, je ne pense pas. Nous vivons notre rêve et nous n'attendons pas notre retraite pour le réaliser, tout simplement ! Nous ne savons pas de quoi demain sera fait.
Et nous sommes jeunes, après tout !

Chaque rêve peut être réalisé, il faut juste s'en donner les moyens. D'ailleurs, sans Cédric, ce rêve ne serait resté qu'un rêve pour ma part, un de ceux qu'on tait au plus profond de soi. Et qu'on oublie (ou pas) ou qu'on enfouit (sûrement).

Lorsque nous avons exposé notre projet à nos familles et amis, la plupart était enthousiasme et même optimiste. D'autres ont eu des appréhensions (ce qui est normal) et m'ont dit que jamais ils ne pourront envisager de partir si loin, sur un bateau, qu'ils ne pourront jamais emmener leur enfant dans ce projet délirant.
[Oui, j'ai oublié de vous signaler qu'un troisième compagnon viendra partager cette aventure, une partie du temps (si tout va bien) : mon fils. Il aura plus de 4 ans durant le voyage.
Une folie d'emmener un si jeune enfant avec nous ? Sincèrement, non. Il découvrira des lieux, des gens différents et vivra des instants inoubliables. Et tout est mis en oeuvre pour voyager en toute sécurité.]

Beaucoup de nos proches ont aussi beaucoup de questions, certaines très pragmatiques : "Comment allez-vous vous laver ?"
"Comment allez-vous vivre ?"
"Vous n'avez pas peur des dangers éventuels face à la piraterie surtout en Afrique ?"...
Et d'autres plus attachantes :
"Comment pourrons nous rester en contact, 1 an sans vous... ?"
"Alors, vous allez passer par où ?"
Chaque question a une réponse évidemment. Nous nous les sommes posés avant vous. Mais une question dernièrement est resté sans réponse : qui sera le skipper ? Chaque expédition a un capitaine, décidant des manoeuvres en fonction de la météo ou de la situation. Nous ne nous étions jamais vraiment posé la question, car chacun d'entre nous a un domaine de prédilection sur le bateau, développé avec nos différents stages de voile : Cédric à la gestion des voiles et à l'amarrage au port, bref, c'est lui qui court partout sur le bateau et c'est moi à la barre.
Nous avons donc décidé que ce serait Cédric le skipper de notre bateau, ce qui est complétement logique, bien que je sois capable d'en faire de même.

En conclusion, chacun est libre de penser que cela ne lui conviendrait pas ou que ce voyage est fou, mais c'est NOTRE projet. Les appréhensions, les questionnements sont légitimes, nous partons vers l'inconnu.
Nous organisons ce voyage avec pragmatisme et sérieux, tout de même. Il est en tout cas, agréable de lire ou d'entendre que nous faisons rêver. Je vous mets ci-dessous un message que j'ai reçu sur mon profil Facebook : "Toi tu vis tes rêves et j'adore ça !!! Tu m'inspires beaucoup !!! merci Carine de faire rêver les gens. Tu dois être une jeune femme vraiment courageuse et pleine de joie de vivre :)) J'adore suivre tes aventures, chapeau bas Carine !!! Tout le monde devrait faire de même...bisous et bonne chance ;))"
Merci Christine pour ces mots d'encouragement qui nous vont droit au coeur. Faire rêver les gens, ce n'est pas notre but premier et nous n'imaginions pas un instant que cela pouvait être le cas. Si nous pouvions emmener tout le monde avec nous sur ce voyage... nous le ferions. En tout cas, j'espère que ce blog le fera en partie.

Début Décembre, nous avons reçu une journaliste (une voisine de Cédric qui a entendu parler de notre projet) pour une interview dans le journal du quartier : "La voix de Jeanne d'Arc" (il me semble). Un article paraitra en début d'année. Nous en sommes flattés et nous l'avons reçu avec plaisir.
Je vous mettrai l'article dès que je l'aurai en ma possession.

Je conclurai cet article par une citation de Steve Jobs (et oui) :
"Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n'est pas la vôtre" 


Au lieu de rêver nos vies, vivons nos rêves !